Mali : Pourquoi plus de 3% des étudiants en médecine et pharmacie sont obèses

Une thèse réalisée par Koba-Anani Sonia, en 2021, a mis en évidence la prévalence et les causes de l'obésité chez les étudiants des Facultés de Médecine-odontostomatologie et de Pharmacie du point G de Bamako.

[SDCN-Bamako] L’obésité est un problème de santé publique au Mali. Selon la dernière enquête démographique de la santé, 0,70% des garçons et 2,68% des filles sont obèses dans le pays. La proportion de femmes obèses a augmenté au cours des 20 dernières années, passant de 9% en 1995 à 28% en 2018. 

L’étude réalisée par Koba-Anani Sonia a montré qu’il y a plus de jeunes femmes étudiantes obèses que d’hommes dans les Facultés de Médecine-odontostomatologie et de Pharmacie. Aux dires de la chercheure, « les hormones féminines, particulièrement les œstrogènes, joueraient un rôle dans la prise de poids chez les femmes. »

Mauvaises habitudes 

L’étude a porté sur un échantillon de 305 étudiants, choisis dans le village du Point G, occupé par les autochtones et des étudiants de plusieurs nationalités.  Elle a été faite par le biais d’un questionnaire anonyme qui comprenait des informations sur les caractéristiques sociodémographiques, le mode de vie, le mode alimentaire.

La chercheure a aussi relevé les paramètres anthropométriques des étudiants. C’est-à-dire qu’elle a mesuré la taille des étudiants, pris leurs poids et les a comparés à leurs âges. 

Les résultats ont montré qu’environ 15% des étudiants sont en surpoids et 3,3% obèses. 

Interrogé par Sciences de chez Nous, Koba-Anani Sonia a indiqué que « plusieurs habitudes de vie telles que le grignotage, les sauts de repas, la consommation impulsive d’aliments en cas de stress, l’utilisation des écrans lors des repas et la consommation des fast foods», sont les causes du surpoids et de l’obésité chez les étudiants. 

« J’ai particulièrement noté une association statistiquement positive entre les troubles du sommeil et la prise de poids. Et plus de la moitié des étudiants ne pratiquaient pas de sport », souligne la chercheure. 

C’est pourquoi, « il est nécessaire de développer des messages d’éducation sur les bonnes pratiques alimentaires et l’importance d’un bon équilibre entre sédentarité et activité physique ».

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Cet article a été rédigé par la journaliste  Daniella Agbalo et édité par Tchêtché A., éditeur d’articles à Sciences de chez Nous (SDCN). L’article a été approuvé pour publication par la rédactrice en cheffe de Sciences de chez Nous, Fatimatou Diallo. 

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