Un nouveau chatbot d’IA rendra les données africaines sur la santé plus disponibles

Cet outil aidera les chercheurs à gérer les règlements complexes de données qui entravent la science, dit les réalisateurs.

Des chercheurs africains en droit ont conçu un outil d’intelligence artificielle (IA) pour aider les scientifiques du continent à partager leurs données. Selon Aliki Edgcumbe, juriste à l’Université de KwaZulu-Natal en Afrique du Sud, et l’un des inventeurs de l’outil, celui-ci aidera à gérer les lois complexes gouvernant le partage des données, qui «entravent une grande partie de la science».

Le chatbot, qui doit être lancé le mois prochain, sera une ressource gratuite que les scientifiques pourront utiliser pour démêler l’aspect juridique du partage de données.

Il a été formé aux règlements relatives aux données de 12 pays africains (Afrique du Sud, Botswana, Cameroun, Ghana, Kenya, Malawi, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Gambie et Zimbabwe), mais d’autres pays pourraient être ajoutés, précise Mme Edgecumbe. Construit à l’aide de la même technologie que ChatGPT, il «ressemble et donne l’impression» de parler à n’importe quel autre chatbot d’IA, ajoute-t-elle.

L’outil a été développé par le programme Harnessing Data Science for Health Discovery and Innovation in Africa (DS-I Africa), un programme de recherche de cinq ans et de 74,5 millions de dollars, financé par les National Institutes of Health des États-Unis pour augmenter les compétences d’analyser les données scientifiques en Afrique. Au début, l’outil était prévu comme un guide écrit, mais le lancement de ChatGPT3 en novembre 2022 a incité Edgcumbe et ses collègues à adapter la technologie à leurs propres besoins.

Parce que les règlements en matière de données évoluent partout, l’équipe juridique de DS-I Africa reçoit des demandes de renseignements du monde entier concernant le partage des données en Afrique, explique le chef du chatbot, Donrich Thaldar, professeur de droit à l’UKZN. Ces personnes pourront désormais poser leurs questions au chatbot et obtenir une réponse immédiate. « Cela rend nos recherches plus accessibles et plus utiles, et nous espérons que cela augmentera notre impact.

Cet outil a déjà été éprouvé par des chercheurs du Centre transdisciplinaire africain sur la chaleur et la santé de l’Université de Witwatersrand (Wits) à Johannesburg en Afrique du Sud. Leur projet, financé par DS-I Africa, vise à exploiter plus de 200 ensembles de données sur la santé ramasser de 20 pays africains afin d’identifier les effets de la chaleur sur le bien-être et les maladies.

« Au début, il n’était pas certain que nous pourrions faire disponibles toutes ces données « , déclare Craig Parker, un scientifique de données du Wits, qui travaille sur le projet. Mais le chatbot d’IA les a déjà aidés à partager 27 des ensembles de données, dit-il. Son collègue Nicholas Brink, médecin, estime que cet outil sera particulièrement utile aux scientifiques basés dans des pays à faibles ressources qui n’ont pas accès à des conseils juridiques.

M. Thaldar espère que cet outil encouragera davantage de scientifiques africains à partager leurs données. Selon lui, la complexité des lois sur les données et la désinformation sur le partage des données ont conduit à une sous-représentation des Africains dans les ensembles de données sur la santé mondiale. « Si nous voulons plus de données africaines, nous devons nous assurer que les chercheurs comprennent les lois sur la protection des données », déclare-t-il.

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Cet article a été publié premièrement sur Nature Afrique et repris sur Sciences de chez nous. 

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