Le Professeur Mohamed Yakub Janabi, originaire de la République-Unie de Tanzanie, a été désigné ce samedi 18 mai 2025 comme nouveau Directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Sa désignation a eu lieu lors d’une session extraordinaire du Comité régional de l’OMS, organisée à Genève en prélude à la 77ᵉ Assemblée mondiale de la Santé.
Ce vote fait suite au décès soudain, en novembre 2024, du Dr Faustine Ndugulile, qui avait été désigné un an plus tôt pour ce même poste. Trois autres candidats étaient en lice : le Dr N’da Konan Michel Yao (Côte d’Ivoire), le Dr Mohamed Lamine Dramé (Guinée) et le Professeur Moustafa Mijiyawa (Togo). Le nom du Professeur Janabi sera officiellement soumis à la 157ᵉ session du Conseil exécutif de l’OMS, prévue les 28 et 29 mai, pour validation de sa nomination à un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.
Dans un discours empreint de gratitude, le nouveau Directeur régional s’est engagé à « faire progresser l’état de santé des populations de la Région ». Il a souligné la nécessité d’unir les forces du continent face à des défis multiformes à savoir les maladies infectieuses et non transmissibles, le changement climatique, et les faibles financements sanitaires.
Le Mali, un vivier d’experts…mais aucun candidat
Fait notable de ce processus électoral, l’absence de candidature du Mali. Pourtant, le pays dispose d’une riche tradition scientifique et médicale, et compte parmi ses fils plusieurs figures de renommée internationale dans le domaine de la santé publique. Des structures comme le Centre Malien de Recherche et de Lutte contre le Paludisme (MRTC), l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) ou encore l’Institut National de Santé Publique ont formé des générations d’experts reconnus bien au-delà des frontières nationales.
Dans le passé, le Mali avait été représenté, au sein de comités d’experts de l’OMS et a contribué de manière significative à la réponse aux épidémies régionales comme Ebola et au renforcement des systèmes de santé en Afrique de l’Ouest. Pourtant, pour cette élection si importante, le pays n’a proposé aucun candidat, laissant la voie libre à d’autres nations. Un silence qui interroge sur la stratégie diplomatique malienne en matière de gouvernance sanitaire régionale, et sur la valorisation de ses compétences à l’échelle continentale.
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Cet article a été écrit par Mardochée BOLI et approuvé pour publication par la rédactrice en chef de Sciences de chez Nous, Fatimatou Diallo.
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