Guinée: Zoom sur les initiatives des autorités pour améliorer la santé dans les zones rurales
Il y a cinq ans, le service national de promotion de la santé en Guinée a développé un Plan stratégique visant à rapprocher les systèmes sanitaires des communautés rurales. Depuis lors, deux structures ont été mises en place pour atteindre cet objectif.
65% de la population guinéenne vivent dans les zones rurales où l’accès aux services de santé est un défi. Dans ces zones, les seules options qui s’offraient à la population étaient la médecine traditionnelle ou des structures clandestines, inappropriées et dont les diagnostics sont très souvent remis en cause et où les médicaments prescrits provoquent plus de maux que de biens. Conséquence, les cas de maladies explosent.
« Mais pour faire face à ces difficultés, l’État a mis en place les Relais communautaires (RECO) et les Agents de santé communautaires (ASC) pour décentraliser et rendre notre système de santé plus responsable et autonome », explique à Sciences de chez nous (SDCN), docteur Moussa Soumah, directeur du Service national de la promotion de la santé.
Forces des ASC et RECO
Selon Moussa Soumah, les agents de santé communautaires mènent les activités promotionnelles, préventives et de soins. Ils œuvrent notamment dans les domaines de la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, la surveillance épidémiologique, la prévention et contrôle de l’infection, la santé reproductive de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Ils assurent également les rôles de relais et de référence.
Aux dires du docteur Moussa Soumah « 90% des activités des RECO sont promotionnelles. Ils mettent un accent particulier sur les bonnes pratiques reconnues au niveau national et international comme ayant un haut impact sur la santé des communautés ». Ils sont supervisés par les Agents de santé communautaires.
Pour être plus efficace et assurer une couverture sanitaire nationale, un relais communautaire s’occupe de 650 habitants et l’agent communautaire est établi sur 10 RECO.
Il convient de souligner que d’après les données de la Direction Nationale de la Santé Communautaire, la Guinée disposait de 410 centres de santé et de 925 postes de santé en 2016.
Maintenir la performance
Bien que les deux structures mentionnées puissent contribuer à améliorer la santé des populations rurales en Guinée, il sera essentiel de maintenir plusieurs éléments clés, tels que la formation régulière des ASC et des RECO, ainsi que la mobilisation sociale et communautaire par le biais d’un plan de communication. Ces mesures permettront de favoriser un environnement favorable à la santé communautaire, d’encourager l’utilisation des services de santé disponibles, de mobiliser des ressources financières locales, et d’impliquer les collectivités et les communautés locales dans la responsabilisation de la santé.
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Cet article a été rédigé par le journaliste Mamadou Diallo et édité par Ani Tchétché, éditeur d’articles à Sciences de chez Nous (SDCN). L’article a été approuvé pour publication par la rédactrice en cheffe de Sciences de chez Nous, Fatimatou Diallo.
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