Mali: Le CEMAPI révolutionne la rentabilité des producteurs de mangues et karité avec deux nouveaux outils

Le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI) a organisé, mardi 13 juin, un atelier d'information et de sensibilisation à l'attention des acteurs des filières mangues et karité. L'objectif de cet atelier était de mettre en avant l'importance de deux outils de labellisation qui contribueront à accroître le revenu économique des producteurs et des transformateurs maliens.

Deux outils de labellisation ont été présentés aux producteurs de Karité et mangues par la direction du CEMAPI au Mémorial Modibo Kéita de Bamako. Il s’agit des Indications Géographiques (IG) et des Marques Collectives (MC).

Selon la directrice du CEMAPI, Fatoumata Siragata, « les indications géographiques   et les marques collectives sont des titres de propriété industrielle octroyés généralement à des groupements ou des associations de producteurs qui veulent porter un label ou donner une identité au produit qu’ils exportent sur les marchés». 

Les avantages de ces deux labels sont nombreux. Ils permettent à leurs utilisateurs de distinguer leurs produits et services de ceux des concurrents, de communiquer collectivement, de structurer les filières autour de projets communs, de promouvoir la qualité de leurs produits et de savoir-faire, d’améliorer leurs revenus, d’accroître les opportunités pour les produits locaux de pénétrer les marchés nationaux et internationaux, et de garantir la qualité stable des produits auprès des consommateurs.

Présidium de la cérémonie de lancement de l’atelier – © Bertine Kalnimé/SDCN

Une solution à un vieux problème

Selon le Forum économique Mali-Canada, le Mali se classe au deuxième rang mondial en termes de production de karité, juste derrière le Nigeria. Les chiffres de production pour les années 2018, 2019 et 2020 s’élèvent respectivement à 19 855 000 tonnes, 20 883 000 tonnes et 5 515 000 tonnes. Ces données démontrent que depuis plusieurs décennies, le Mali possède un potentiel important  pour fournir une quantité significative de beurre, d’amandes et de produits à base de karité aux importateurs, en plus des quantités déjà exportées.

Cependant, malgré ce potentiel, le Burkina Faso reste le plus grand exportateur de beurre de karité au monde, comme l’indique un rapport de la Banque Africaine de Développement. La raison en est que ce pays a rapidement, en 2006, introduit sur le marché un beurre de karité certifié.

Cet atelier organisé par le CEMAPI pour sensibiliser les acteurs des filières mangues et karité aux labels MC et IG,  vient combler ainsi les lacunes des stratégies de valorisation du potentiel commercial des produits des agriculteurs maliens résidant dans les zones rurales. 

Toutefois, les producteurs doivent débourser une somme de 490 000 Fcfa pour acquérir le label Marque collective, a expliqué Almouctar Baba Kounta, Chargé des signes distinctifs au CEMAPI, joint au téléphone par Sciences de chez Nous (SDCN). Cette somme est à payer tous les dix ans. 

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Cet article a été rédigé par le journaliste  Rose Lamah et édité par A. Tchétché, éditeur d’articles à Sciences de chez Nous (SDCN). L’article a été approuvé pour publication par la rédactrice en chef de Sciences de chez Nous, Fatimatou Diallo. 

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